Aperçu et contexte de la dette en Afrique
- Amine Idriss Adoum

- 11 mars
- 12 min de lecture

La dette publique des pays africains a fortement augmenté au cours de la dernière décennie, sous l’effet de chocs successifs (crise financière de 2008, chute des cours des matières premières, pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine) . En 2022, la dette publique totale de l’Afrique a atteint environ 1 800 milliards de dollars, soit une hausse de 183 % depuis 2010 . La part de la dette extérieure (dette due à des créanciers étrangers) a également grimpé : en pourcentage du PIB africain, elle est passée d’environ 19 % en 2010 à près de 29 % en 2022 , atteignant 41,6 % du PIB continental en 2023 contre 18,8 % en 2008 . En valeur absolue, la dette extérieure de l’Afrique était estimée à 1 120 milliards $ en 2022, et 1 152 milliards $ fin 2023 . Le service de cette dette (remboursement des intérêts et du principal) pèse de plus en plus lourd : l’Afrique devrait verser 163 milliards $ en service de la dette rien qu’en 2024, contre 61 milliards en 2010 . Cette charge croissante mobilise des ressources au détriment des investissements en santé, éducation ou infrastructures, menaçant les objectifs de développement durable.
Par ailleurs, après les annulations massives des années 2000 (Initiative PPTE et allègements multilatéraux), de nombreux pays ont recommencé à emprunter. Plus de 25 pays africains affichent aujourd’hui un niveau de dette jugé excessif ou présentent un risque élevé de surendettement. Selon la Banque mondiale, en avril 2023, 22 pays du continent étaient soit en détresse de dette, soit à haut risque d’y tomber. Parmi eux figurent par exemple le Ghana et la Zambie, qui ont fait défaut sur leur dette souveraine, ou encore le Malawi et le Tchad, sous assistance financière du FMI. Plus généralement, le nombre de pays africains dont la dette publique dépasse le seuil de 60 % du PIB (souvent utilisé comme repère de soutenabilité) est passé de 6 en 2013 à 24–27 pays ces dernières années. Certains cas extrêmes incluent le Soudan (dont la dette atteignait environ 280 % du PIB récemment) et l’Érythrée (plus de 150 %) – des niveaux difficilement soutenables sans restructuration. Enfin, la dette africaine est très concentrée : en 2023, 10 pays seulement détenaient 67 % de la dette extérieure du continent (les principaux étant les grandes économies comme l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Maroc ou l’Angola).
Principales sources d’endettement : types de créanciers
La structure des créanciers de l’Afrique s’est diversifiée depuis 20 ans, avec un basculement notable des créanciers publics traditionnels vers des acteurs émergents et privés. On peut distinguer trois grandes catégories de prêteurs :
Créanciers bilatéraux : il s’agit des prêts consentis directement par d’autres pays. Historiquement, les principaux bailleurs bilatéraux de l’Afrique étaient les membres du Club de Paris (États-Unis, France, Royaume-Uni, Japon, etc.) via des agences de développement ou des crédits export. Après les annulations des années 2000, la part de ces créanciers traditionnels a diminué. Depuis les années 2010, la Chine s’est imposée comme le premier créancier bilatéral de l’Afrique . Les banques et institutions publiques chinoises détiennent environ 62 milliards $ de créances publiques africaines en 2023, soit près de la moitié de la dette due à des créanciers bilatéraux. Selon certaines estimations, la Chine représente à elle seule environ 12 à 17 % de la dette extérieure totale de l’Afrique. D’autres pays créanciers bilatéraux notables incluent l’Inde, les pays du Golfe, ainsi que les anciens partenaires occidentaux (par exemple, la France demeure un créancier important de certains pays francophones via l’AFD). Les prêts bilatéraux peuvent financer des infrastructures, souvent avec des conditions préférentielles (prêts concessionnels), mais aussi des crédits commerciaux. Globalement, la dette bilatérale représentait environ 23 à 27 % de la dette extérieure africaine récente – une part en nette baisse par rapport à environ 50 % en l’an 2000.
Créanciers multilatéraux : ce sont les institutions financières internationales et régionales qui prêtent aux États. Les principaux pour l’Afrique sont le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BIRD et surtout l’IDA pour les pays pauvres) et la Banque Africaine de Développement (BAD), mais aussi d’autres banques régionales (BOAD en Afrique de l’Ouest, BCEAO, etc.) et institutions comme la Banque islamique de développement. Ces prêts multilatéraux sont souvent concessionnels (faibles taux, longues maturités) et visent des projets de développement ou le soutien budgétaire. Après la pandémie de Covid-19, le FMI et la Banque mondiale ont augmenté fortement leurs financements d’urgence pour aider les pays à faire face aux chocs. Par exemple, la BM et d’autres bailleurs multilatéraux ont injecté 51 milliards $ de plus en 2022-2023 dans les pays pauvres, pendant que les créanciers privés retiraient des capitaux nets . En conséquence, les institutions multilatérales sont redevenues cruciales, jouant un rôle de prêteur en dernier ressort pour de nombreux pays africains en difficulté. Aujourd’hui, environ 30 à 34 % de la dette extérieure africaine est due à des créanciers multilatéraux. À titre de comparaison, cette part était d’environ 28 % en 2000 (elle est donc restée relativement stable). Les principaux détenteurs multilatéraux de dette africaine incluent la Banque mondiale et le FMI – par exemple, la Banque mondiale détenait une part comparable à celle de la Chine dans la dette africaine totale vers 2022 (de l’ordre de 13 %).
Créanciers privés : cette catégorie regroupe les investisseurs privés internationaux, comme les banques commerciales, les fonds obligataires et autres institutions financières qui prêtent aux États africains. Concrètement, cela comprend les obligations souveraines (Eurobonds) émises par les gouvernements africains sur les marchés internationaux, ainsi que les prêts bancaires commerciaux ou financements spéciaux (par ex. prêts adossés à des ressources naturelles ou titres de traders de matières premières). Depuis le début des années 2010, de plus en plus de pays africains ont eu recours aux marchés financiers internationaux, profitant initialement de taux d’intérêt bas mondiaux. En 2023, plus de 20 pays africains avaient émis des euro-obligations, faisant bondir la part des créanciers privés dans la dette. La dette détenue par des entités privées représente désormais environ la moitié de la dette africaine : 43 à 44 % du total, contre seulement 20 à 30 % il y a une décennie. Cette progression est notable – la part du privé est passée de 30 % en 2010 à 44 % en 2021 – ce qui signifie que l’Afrique dépend de plus en plus de financements non-concessionnels à taux de marché. Or ces emprunts commerciaux ont des taux d’intérêt plus élevés et des échéances plus courtes, ce qui augmente le coût et le risque de la dette. Par exemple, le taux d’intérêt moyen des obligations africaines est estimé autour de 11-12 %, reflétant une prime de risque élevée par rapport aux taux internationaux de référence. L’essor des euro-obligations et autres prêts privés complique également la gestion de la dette : ces créanciers sont nombreux, dispersés, et leurs intérêts financiers peuvent diverger de ceux des bailleurs publics.
Répartition actuelle de la dette par catégorie de créanciers
En synthèse, la dette extérieure publique africaine se répartit aujourd’hui en trois blocs presque équivalents : environ 43 % détenue par des créanciers privés, 34 % par des institutions multilatérales, et 23 % par des créanciers bilatéraux officiels. Ce profil contraste avec celui d’il y a 20 ans, où la majorité de la dette était envers des créanciers publics (États ou institutions). La Chine émerge comme le principal créancier bilatéral unique (devant des pays comme la France, le Japon ou l’Inde), tandis que côté privé ce sont les grands fonds d’investissement internationaux qui détiennent une part croissante des obligations africaines. Cette expansion et fragmentation de la base de créanciers complique la résolution des problèmes de surendettement, car il est plus difficile de coordonner autant d’acteurs aux intérêts variés lors des discussions de restructuration.
Tendances récentes en matière de remboursement et restructuration de la dette
Face à la montée des risques d’insolvabilité, plusieurs initiatives ont vu le jour ces dernières années pour alléger ou rééchelonner le fardeau de la dette africaine :
Suspension temporaire du service de la dette (DSSI) : En 2020, lors de la crise Covid, le G20 a mis en place l’Initiative de suspension du service de la dette (Debt Service Suspension Initiative) pour offrir un répit aux pays les plus pauvres. De mai 2020 à décembre 2021, la DSSI a permis à 48 pays éligibles (dont une trentaine d’Afrique subsaharienne) de reporter le paiement de leurs échéances dues aux créanciers bilatéraux officiels. Au total, environ 12,9 milliards $ de paiements de dette ont été suspendus grâce à la DSSI , ce qui a provisoirement soulagé la trésorerie des États bénéficiaires. Si cette initiative a été salutaire à court terme, elle ne constituait qu’un moratoire : les montants dus ont été repoussés mais pas annulés. Néanmoins, couplée à d’autres mesures d’urgence, la DSSI a contribué à stabiliser temporairement les ratios d’endettement – par exemple, on a observé une légère baisse de la dette publique médiane africaine de 68 % du PIB en 2021 à 65 % en 2022, reflet de ces suspensions et de l’aide internationale injectée.
Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette : Pour aller au-delà de la DSSI, les créanciers du G20 (incluant pour la première fois la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite aux côtés des pays du Club de Paris) ont adopté fin 2020 un Cadre commun visant à restructurer durablement la dette des pays éligibles en difficulté. En Afrique, quatre pays ont officiellement sollicité une restructuration via le Cadre commun : le Tchad, l’Éthiopie, la Zambie et le Ghana. Cependant, la mise en œuvre a été lente et laborieuse en raison des négociations complexes entre une pluralité de créanciers (publics occidentaux, Chine, et créanciers privés doivent tous s’entendre). À ce jour, seuls des progrès partiels ont été accomplis : le Tchad a obtenu en 2022 un accord d’allègement de la part de ses créanciers (sans réduction de dette, plutôt un rééchelonnement conditionné à un accord avec le FMI), et la Zambie est le premier cas à avoir conclu un accord complet de restructuration en 2023. Après un défaut de paiement en 2020, la Zambie a négocié avec ses créanciers officiels (dont la Chine, la France et d’autres) une restructuration de 6,3 milliards $ de dette extérieure, impliquant un étalement des remboursements sur plus longue période et une diminution des taux d’intérêt. De son côté, le Ghana – confronté à une crise de liquidités fin 2022 – a entrepris sa propre restructuration : il a d’abord procédé à un échange de sa dette intérieure (diminution des coupons et allongement des maturités des obligations locales) avant de négocier avec ses créanciers externes dans le cadre du Cadre commun appuyé par le FMI. Ces expériences montrent que la coordination entre divers prêteurs reste difficile, mais essentielle pour rétablir la soutenabilité de la dette. Des forums de discussion comme le Global Sovereign Debt Roundtable (mis en place en 2023 par le G20, le FMI et la Banque mondiale) tentent désormais d’impliquer les créanciers privés dans des discussions conjointes avec les créanciers officiels, afin d’accélérer et d’harmoniser les restructurations. Malgré ces efforts, les restructurations prennent du temps et se heurtent parfois aux intérêts divergents des prêteurs (par exemple, les fonds privés peuvent hésiter à accepter des pertes, retardant les accords).
Évolution des politiques de prêts : Du côté des créanciers, on observe également des ajustements. La Chine, par exemple, après une décennie de prêts massifs en Afrique (dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie et de financements bilatéraux), a nettement réduit le volume de ses nouveaux prêts depuis 2016 en raison des préoccupations sur les risques de non-remboursement et de la pression internationale pour participer aux allègements. Les créanciers occidentaux, eux, plaident pour davantage de transparence et de coordination : l’enjeu est d’intégrer les nouveaux bailleurs (Chine, Inde, privés) aux mécanismes de traitement de la dette qui existaient historiquement (Club de Paris, etc.). Par ailleurs, certaines propositions émergent pour améliorer la gestion de la dette : par exemple, la BAD a suggéré des instruments innovants (tels que des « obligations bleues » ou l’utilisation de garanties internationales) pour réduire le coût de la dette africaine, et des voix africaines réclament l’émission de nouveaux Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du FMI ou la réaffectation de ceux non utilisés par les pays riches, afin de fournir des liquidités aux pays endettés sans alourdir davantage leur dette. Enfin, un autre débat porte sur l’allongement des maturités : il est souligné que financer des infrastructures de long terme avec des prêts à court terme est problématique . Des dirigeants africains, comme l’ex-Président sénégalais Macky Sall, appellent à accorder aux pays africains des prêts d’une durée d’au moins 20-30 ans pour les projets de développement, afin d’éviter que le remboursement n’asphyxie l’économie avant même que les bénéfices des investissements ne se concrétisent.
Pays les plus endettés et implications économiques de la dette
Plusieurs pays africains se démarquent par un endettement particulièrement élevé. Certains affichent les ratios dette/PIB les plus lourds au monde : c’est le cas du Soudan (après des années d’accumulation de dettes et d’arriérés, sa dette publique dépasse 250 % du PIB) ou de l’Érythrée (autour de 150 % du PIB) – bien au-dessus du seuil de soutenabilité de 60 %. D’autres pays ont frôlé ou dépassé le 100 % du PIB ces dernières années, comme la Mozambique (~100 % du PIB), la République du Congo (~100 %), ou encore la Cabo Verde et São Tomé-et-Principe (petites économies insulaires très endettées). Des économies plus grandes ont aussi vu leur endettement exploser : par exemple, le Ghana a dépassé 80-90 % du PIB en 2022 avant de restructurer sa dette, la Zambie dépassait 100 % du PIB au moment de son défaut en 2020, et l’Angola a frôlé 120 % du PIB vers 2016-2017 suite à l’effondrement des prix du pétrole (même si le ratio a reflué depuis grâce à des mesures d’allègement et la reprise pétrolière).
En valeur absolue, les dettes les plus importantes se concentrent logiquement dans les plus grandes économies du continent. L’Égypte est l’un des pays africains les plus endettés en volume : sa dette extérieure avoisine 100 milliards $ (103,7 milliards $ selon une estimation récente) , reflétant des mégaprojets financés à crédit – ce qui a contribué à une forte inflation et à la dévaluation de la livre égyptienne . L’Afrique du Sud et le Nigeria ont également des stocks de dette élevés (des dizaines de milliards de dollars chacun), quoique leur ratio d’endettement reste plus modéré (autour de 60-70 % du PIB pour l’Afrique du Sud, et moins de 40 % du PIB pour le Nigeria grâce à une base de PIB plus large). Parmi les autres pays très endettés, on peut citer le Maroc (~45,7 milliards $ de dette externe, soit ~70 % du PIB ), la Tunisie (~27 milliards $, ~80 % du PIB ), l’Éthiopie (dont la dette est proche de 70 % du PIB, avec des emprunts chinois importants pour ses infrastructures), ou encore le Kenya (~67 % du PIB, avec plusieurs eurobonds arrivant à échéance dans les prochaines années).
Les implications économiques de cet endettement massif sont multiples. D’abord, un effet d’éviction budgétaire : le service de la dette mobilise une part croissante des budgets publics, réduisant d’autant les marges de manœuvre pour financer les services essentiels. Avant même la pandémie, plus de 30 pays africains consacraient davantage de ressources au service de la dette qu’aux dépenses de santé . Entre 2010 et 2022, le nombre de pays africains où les intérêts de la dette absorbent plus de 10 % des recettes budgétaires est passé de 9 à plus de 20. Dans certains cas extrêmes, les gouvernements dépensent plus pour rembourser les créanciers que pour l’éducation ou les investissements productifs, ce qui compromet la croissance à long terme . Chaque dollar versé en intérêts est un dollar en moins pour les hôpitaux, les écoles ou les infrastructures, aggravant les déficits sociaux.
Ensuite, un endettement élevé expose les pays à des crises financières et monétaires. Lorsque la dette devient insoutenable, la perte de confiance des investisseurs peut provoquer des fuites de capitaux, une chute de la monnaie et une inflation galopante. Le Ghana, par exemple, a vu sa monnaie (le cedi) dévisser et l’inflation dépasser 50 % en 2022 lorsque sa situation budgétaire est devenue intenable, forçant le pays à demander un plan de sauvetage du FMI. De même, des pays comme l’Égypte ou le Kenya ont subi des dévaluations et hausses de prix du fait de la pression de la dette et du resserrement des conditions de financement international. À l’extrême, plusieurs États ont dû faire défaut (cesser temporairement de payer leurs échéances) – cas de la Zambie en 2020, du Ghana en 2022, ou encore de la Mozambique en 2016 – avec des conséquences sévères : exclusion des marchés financiers, notation de crédit dégradée, et nécessité de difficiles négociations avec les créanciers. Même sans défaut formel, le risque d’insolvabilité peut freiner l’investissement privé et la croissance, car l’incertitude économique augmente.
Par ailleurs, la dépendance vis-à-vis de certains créanciers peut avoir des implications géopolitiques. Ainsi, l’importante part de la dette envers la Chine suscite des débats : si ces financements ont permis de combler des besoins d’infrastructures, ils peuvent aussi lier les pays débiteurs à la Chine (qui parfois négocie des garanties sur des ressources naturelles ou des actifs stratégiques en échange des prêts). De même, l’intervention du FMI et de la Banque mondiale, indispensable en période de crise, s’accompagne souvent de conditions (programmes d’ajustement structurel, réformes fiscales, réduction des subventions…) qui ont un impact social et politique interne.
Enfin, la structure même de la dette privée – notamment les eurobonds – rend l’Afrique vulnérable à la conjoncture financière mondiale. La récente hausse des taux d’intérêt par les banques centrales des pays développés renchérit le coût de refinancement de la dette africaine. Plusieurs États doivent refinancer ou rembourser des obligations arrivant à maturité en 2024-2025 dans un contexte de taux élevés et d’aversion au risque, ce qui accroît la probabilité de restructurations. On parle parfois d’une nouvelle crise de la dette en Afrique, rappelant celle des années 1980 , si aucune solution coordonnée n’est trouvée.
L’endettement africain est le résultat de besoins de financement légitimes (développement, infrastructures, résilience aux chocs) mais pose aujourd’hui un défi majeur de soutenabilité. La diversification des créanciers (Chine, marchés financiers privés) a augmenté l’accès aux fonds tout en complexifiant la gestion de la dette. Les tendances actuelles montrent une prise de conscience du problème : initiatives internationales de suspension ou de restructuration, appels à réformer l’architecture financière mondiale, et efforts des pays africains pour maîtriser leurs déficits. La résolution durable du problème de la dette africaine exigera une coopération multilatérale accrue – impliquant créanciers publics et privés – ainsi que des politiques prudentes d’emprunt et d’investissement pour éviter de retomber dans une spirale d’endettement insoutenable.
Sources : Rapports de la Banque africaine de développement, de l’ONU (CNUCED), du FMI et de la Banque mondiale, compilations de données (ONE Campaign, Trading Economics), articles d’analyse (Jeune Afrique, El Watan, Chatham House). Les données chiffrées citées proviennent notamment des statistiques de la Banque mondiale et de la BAD, mises à jour 2023-2024.



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